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\nDocumenting the experiences of gay and bisexual men in Trinidad and Tobago between 2009 and 2020
Les lois coloniales sur la sodomie ont été maintenues dans une Trinité-et-Tobago postcoloniale. Le militant pro-gay Jason Jones s’est opposé à ces lois dans une affaire historique de 2018 dans laquelle la Haute Cour a jugé que ces lois étaient anticonstitutionnelles. Cependant, les normes sociétales, les croyances religieuses conservatrices et héritées ainsi que le manque d’inclusion de l’orientation sexuelle dans la loi ont rendu difficile la coexistence des personnes LGBT dans une société hétérosexiste et dominante. La décision finale dans cette affaire n’a pas encore été portée devant le Conseil privé (JCPC), qui reste la plus haute cour d’appel du pays. Cela remet en question le rôle de la Cour de justice des Caraïbes (CCJ) qui a un modus operandi similaire à celui de la JCPC. Trinité-et-Tobago n’a pas encore utilisé la CCJ comme la cour d’appel finale, comme d’autres pays voisins tels que la Barbade, la Dominique et le Belize. Ce fait remet en question la souveraineté de la république jumelée et les raisons pour lesquelles elle n’a pas encore changé de juridiction. De plus, les politiques néolibérales remettent également en question le modèle hétéronormatif du pays puisque, d’un point de vue des droits de l’homme, tous les citoyens devraient être placés sur un pied d’égalité, quels que soient les divers critères qui les caractérisent. Ainsi, refuser aux personnes LGBT les mêmes droits qu’à leurs homologues hétérosexuels va à l’encontre des principes des droits de l’homme ainsi que de la Constitution de Trinité-et-Tobago qui garantit ces mêmes droits.
Mots-clés : loi, colonial, buggery, réligion, Jason, Jones, Privy, Council, inclusion