Thèse de doctorat en Sociologie
L’assurance qualité dans l’enseignement supérieur : analyse comparative de la Malaisie et de la Guinée.
Cette thèse de doctorat explore la relation entre l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur et le développement économique dans deux pays postcoloniaux ayant des héritages historiques communs, mais des différences de développement distinctes : La Guinée et la Malaisie. L’étude repose sur l’économie politique comparative et le cadre institutionnel, en se concentrant sur les politiques, les systèmes de gouvernance et les processus de mise en ouvre de l’éducation et du développement basé sur les ressources dans différents pays. Au niveau régional, la Malaisie s’est imposée comme un concurrent de poids, ayant réussi à diversifier son économie et à se positionner comme un centre international d’éducation, tout en exploitant stratégiquement ses ressources naturelles et ses capacités institutionnelles. En revanche, la Guinée doit encore relever des défis institutionnels fondamentaux, notamment le manque de responsabilité politique, la fragmentation des politiques et la difficulté à convertir efficacement les ressources en progrès significatifs en matière de développement et d’éducation.
La thèse se compose de sept chapitres, commençant par la justification de la comparaison, parallèlement à la théorie et à la méthodologie. Elle utilise les théories de la modernisation, de la dépendance et de l’institutionnalisme pour évaluer de manière critique l’interaction entre la structure, l’agence et les trajectoires nationales. Les chapitres spécifiques décrivent le patrimonialisme de développement et la construction stratégique de l’État de la Malaisie par rapport à la volatilité politique de la Guinée, au néopatrimonialisme et à l’équilibre institutionnel. La prévoyance des dirigeants, la sophistication bureaucratique et la gestion des ressources en tant qu’outils de gouvernance permettent d’expliquer pourquoi les résultats diffèrent. L’analyse souligne que le contrôle efficace des capitaux, la coordination des acteurs étatiques et non étatiques et l’investissement dans l’éducation sont les principaux moteurs de la croissance en Malaisie. En revanche, la Guinée reste bloquée dans sa dépendance à l’égard de l’industrie extractive, dans sa fragmentation politique et dans son institutionnalisme fragile. Cette thèse conclut en analysant les leçons tirées des deux cas, soulignant que les institutions étatiques résilientes nécessaires à toute entreprise liée au développement durable, que ce soit dans le domaine de l’éducation ou de la transformation économique, doivent posséder des capacités et une légitimité, ainsi qu’une approche tournée vers l’avenir.
Cet ouvrage aborde le discours scientifique sur le patrimonialisme du développement, le développement mené par l’État, la gouvernance des ressources et la politique de l’éducation dans le Sud mondial, ainsi qu’en Guinée. Il fournit des recommandations précieuses pour les décideurs politiques et les parties prenantes internationales visant à favoriser la fragilité institutionnelle en même temps qu’une croissance inclusive axée sur la qualité.
Mots-clés : Enseignement supérieur, développement institutionnel, emprunt de politiques, assurance qualité, ressources, gouvernance, capacité de l’État, universités privées, universités publiques, développement postcolonial, réforme de l’éducation
Quality Assurance in Higher Educational Institutions: A Comparative Analysis of Practices in Guinea and Malaysia
This doctoral thesis explores the relationship between quality assurance in higher education and economic development in two postcolonial countries with common historical legacies, but distinct developmental differences: Guinea and Malaysia. The study rests on the comparative political economy and institutional framework, focusing on the policies, governance systems, and implementation processes of education and resource-led development across different countries. Regionally, Malaysia has emerged as a strong contender, having successfully diversified its economy and positioned itself as an international education hub, while strategically harnessing its natural resources and institutional capabilities. On the other hand, Guinea has yet to resolve fundamental institutional challenges, including a lack of political accountability, policy fragmentation, and difficulty to effectively convert resource endowments into meaningful developmental and educational progress.
The thesis consists of seven chapters, starting with the comparison rationale alongside theory and methodology. It uses modernization, dependency, and institutionalism development theory which critically to assess the interplay of structure, agency, and national trajectories. The specific chapters’ outline Malaysia’s development patrimonialism and strategic state building in relation to Guinea’s political volatility, neopatrimonialism rule and institutional balance. Leadership foresight, bureaucratic sophistication, and resource management as governance tools help explain why outcomes differ. The analysis underscores Malaysia’s effective control of capital, coordination of state and non-state actors, and investment in education as key drivers of growth. By contrast, Guinea remains stuck in extractive dependency, political fragmentation, and fragile institutionalism. This thesis concludes by analyzing the lessons from both cases, emphasizing that the resilient state institutions necessary for any endeavor relating to sustainable development, be it in education or economic transformation it must possess capability and legitimacy, as well as a forward-looking approach.
This work addresses the scholarly discourse on developmental patrimonialism, state-led development, resource governance, and education policy in the global south, as well as Guinea. It provides valuable recommendations for policymakers and international stakeholders aiming to foster institutional fragility alongside quality-driven, inclusive growth.
Higher education, institutional development, policy-borrowing, quality assurance, resources, governance, state capacity, private universities, public universities, postcolonial development, educational reform